Alors que le web a absorbé 6.4% des recettes publicitaires en France au 1er semestre 2011, et même plus de 10% sur l’ensemble de l’année 2010, le média internet semble délaissé par les annonceurs marocains qui n’y ont consacré que 1.7% de leur budget publicitaire en 2011. Et encore ce chiffre n’est qu’une estimation car aucun outil de mesure fiable n’existe à ce jour.
Pourtant, avec plus de 13 millions d’internautes et quelques 4 millions de comptes Facebook, l’engouement des marocains pour le web n’est plus à démontrer. On peut donc s’interroger sur les raisons de cette extrême frilosité alors même que les atouts de la communication sur internet sont connus : relativement peu coûteuse, ciblée, dynamique, interactive et mesurable. Certains professionnels avancent le manque de maîtrise de l’outil internet par des directeurs de communication qui ne sont pas issus de la génération internet. L’explication paraît un peu rapide… On peut surtout constater qu’il y a encore aujourd’hui très peu de sites proposant un contenu éditorial suffisamment qualitatif pour générer une audience massive susceptible d’intéresser les annonceurs. Cela explique que Google et Facebook restent les éditeurs les plus prisés des annonceurs marocains, au détriment des éditeurs nationaux.
Cette sous-exploitation de la publicité sur internet au Maroc offre en tout cas une vraie opportunité stratégique aux annonceurs locaux, et ceci quelle que soit leur taille. Peu de marques s’expriment aujourd’hui sur le web marocain, il est donc plus facile de s’y faire entendre pour peu que l’on se donne la peine de produire des campagnes inventives et adaptées au média web.
Je vous donne rdv lundi pour poursuivre l’état des lieux du marché publicitaire marocain.